Oui, ce matin je triche. Pour une fois. Et cela n’a rien à voir avec une éventuelle flemme ou une l’envie de rereprolonger mon week-end de Glandecôte (irais-je en enfer pour cette contraction?) passé sur les rives du Lac Majeur, entre Tessin (sans mauvais jeux de mots, Maude) et Italie.
Effectivement, je dis “pour une fois” car je me lève chaque matin pour écrire, même si beaucoup de mes amis semblent douter de la chose, pensant que je programme bassement mes posts le soir d’avant. Rappelez-vous que ce mois de rédaction a pour seul but de me faire démarrer la journée (et également, dans l’ordre, de : M’amuser – Me faire repérer par les dirigeants de Tamedia – Me voir proposer le post de rédacteur en chef du 24Heures – Rebaptiser le journal “Le papier de 24h20” – Ecrire du bien de moi pour un lectorat bien plus vaste – Etre élu au Conseil d’Etat – Make Canton de Vaud great again – Accéder au Conseil Fédéral – Gagner la bataille des pouces contre Donald Trump – Faire un selfie avec Justin Trudeau – GOUVERNER LE MONDE).
Pour prouver ma bonne foi, j’ai même hésité à faire un live Facebook, un matin, pendant la rédaction de mon article. Mais je ne trouve pas d’intérêt à vous montrer les secrets de la création de quelque chose qui – au final – n’a rien de palpitant. Est-ce que quelqu’un a déjà demandé à voir la sextape de des parents de Christine Boutin au moment de sa conception ? Non. Bon et bien là, c’est pareil. Croyez-moi, mes textes sont frais du jour.
Bref, tout cela pour dire que ce matin, j’ai un peu triché. A l’heure actuelle, je suis certainement chez Mémoire Vive, à Lausanne. Mon ordinateur n’a pas supporté ce week-end de congé et ne s’allume plus. Prions pour que Donato Mottini, le patron, soit d’assez bonne humeur suite à la victoire de Timea (qu’il sponsorise) pour m’offrir un Mac, en échange d’une place de “Ministre des MacBooks et du Spritz” une fois que je serai gouverneur du monde. Ou prions pour que mon ordinateur se rallume. C’est d’ailleurs ce que je dois être en train de faire à l’heure actuelle devant le réparateur ravi d’aider quelqu’un d’autre qu’un retraité ne comprenant vraiment pas “comment on peut ouvrir une fenêtre avec un ordi, c’t’équipe ?”
Bref, inutile de vous préciser que ma journée de travail s’annonce compliquée.
Mais je ne comprends pas que mon portable n’ait pas aimé le week-end : le nord de l’Italie et le Tessin sont des endroits magnifiques, remplis de restaurants délicieux, de vins à tomber par terre et de vieux touristes allemands en chaussettes et sandales. Cela dit, je ne vais pas m’éterniser sur le sujet, au risque de finir par tourner en dérision (saurais-je écrire autrement un jour ? Et irais-je en enfer pour cela ?) ces quatre jours en amoureux.
Je terminerai par cette réflexion de deuxième grappa du lundi soir, comme un clin d’œil au peuple de Genève :
Chers amis Vaudois et Valaisans, allons au Lac Majeur au moins une fois dans notre vie. Ce n’est pas le Léman, mais cela fait un bien fou de voir un lac au bord duquel il n’y a pas de Genevois.