L’heure est au bilan de la 46ème édition de la grand messe de l’art contemporain et de la biture en vieille ville de Lausanne. Trop élitiste, trop nouveau, trop caca ? Je ne saurais dire.

Mais je sais qu’il y avait du monde. Notamment la RTS, représentée par Jonas Schneiter. Fraichement écolo, il serait certainement venu en bus solaire s’il ne faisait pas déjà nuit. A la place, il a dû prendre la Porsche : la vie est dure, des fois.

Autre journaliste présent sur place, Michel Zendali, le beau parleur à la voix de Serge Marlboro Garousbourg. Dans la cour du Gymnase de la cité, il était attablé à une bouteille avec des amis, la chemise fièrement vacancière (coucou les manches courtes) et le teint bronzé par quelques jours de vacances qui entrecoupent on ne sait pas vraiment quel pourcentage de travail.

Michel est toujours de très bon conseil, surtout en fin de soirée. Me suggérant  de devenir journaliste et de rejoindre l’équipe de Bon Pour La Tête. Sur le plan professionnel, devenir journaliste indocile en 2017 me semble une être une aussi bonne idée que d’aller écouter un concert des Eagles Of Death Metal sur le Titanic un 13 novembre 1912, avec un mentos dans la bouche et un verre de coca light à la main.

Il était un peu joyeux et il se faisait tard. Du coup, j’ai ramené Michel au bar, récupéré les deux francs de consigne (c’est pratique pour se faire un peu d’argent ; il a toujours un verre à la main) et je suis allé retrouver le Phare, une bouteille de rouge et un ostéopathe génial, disparaissant dans le samedi matin naissant.

Dimanche soir, dernier jour de festival, Silent Party et anniversaire du seul humoriste romand qui a une plante à son nom, depuis que mon autre plante rigolote “Nathanael Rochat” est morte de soif : j’ai nommé Thomas Wiesel.

Débriefons dans l’ordre : Tout d’abord le concept de Silent Party que je n’arrive pas à situer dans une jauge flippant VS. génial. Voir 100 personnes danser, un casque sur les oreilles, est assez inhabituel.

Le nom est d’ailleurs un peu usurpé. Entre deux : “C’EST MA CHANSON PRÉFÉRÉE”, et trois “mmmhmhmh THE SHAPE OF YOU mmhmmhmh” on repassera pour le silence. Ces phrases sont d’ailleurs à la Silent Disco ce que le “tu me passes le beurre” et le “vous parlez de quoi ?” sont au brunch en groupe : des incontournables. Mais il faut reconnaitre que le concept marche bien, à tel point que le copain Olivier Meylan paiera certainement sa retraite avec ça. Assez logique puisque ces casques colorés comblent le gros désir de notre époque : être un narcissique individualiste, mais en groupe.

On était donc devant un attroupement de gens qui ressemblent un peu à des fous, entrain de faire le tour de nos foies du dimanche soir (et c’est toujours Robin qui gagne à ce petit jeu), quand tout à coup, surgit Pierre-Antoine Hildbrand.

Se balader au Festival de la Cité quand on est un élu PLR est aussi dangereux que d’amener son rhinocéros de compagnie à l’amicale des braconniers de Johannesburg. Du coup, pour brouiller les pistes, Pierre-Antoine avait mis un short. Et ça marche : tout le monde a l’air de gauche avec un short, à moins de sortir la panoplie complète.

On notera tout de même qu’il avait l’air moins à l’aise qu’Hadrien Buclin (également en short, mais le mercredi soir) mais je suis sûr que d’ici Paléo, notre municipal se fondra parfaitement dans le décor.

Il y avait aussi celui qu’on surnomme le Belmondo de la publicité, le Gérard Depardieu de la communication, l’Alec Baldwin du logo : Jean-Luc Duvoisin. Je ne sais pas si c’est le poivre du Sichuan qu’il a glissé dans mon gin tonic, mais plus je bois des coups avec lui, plus je le trouve sympa.

Même Genève était venu baronner, puisque Jérémy Seydoux était là, certainement en échauffement de sa  propre fête, qui tombe aujourd’hui. Allez lui souhaiter sur son mur Facebook un joyeux anniversaire et un avenir radieux à la RTS, ça lui fera plaisir.

Bref, l’anniversaire de Thomas était parfait pour clore un festival. Le genre de soirée que l’on finit tard et qui nous prouve – le lundi matin, courant après notre retard sous la pluie – que de la gueule de bois mouillée à la tête de gland humide, il n’y a qu’un pas.