Hier, je n’ai rien posté. Même pas trois lignes à 11h45 pour dire “j’ai du retard”. La faute a une fin de semaine assez chargée.

Alors attention, je vous préviens tout de suite : ces derniers jours n’étaient pas que chargés de choses intéressantes. Je préfère le dire d’emblée, parce que c’est le genre de trucs à vous retrouver déçu en fin d’article, comme si le contenu dramatique de ce texte avait mis un push up.

La semaine était surtout chargée parce que je l’étais le soir. La faute au Festival de la Cité, un endroit surprenant où la bière côtoie les performances artistiques. À ce propos, parlons de Phare, une installation que j’ai découverte hier, pour le plus grand plaisir de mon ORL, si j’avais un ORL et qu’il aurait voulu vite fait s’acheter un bateau pour partir en vacances. Mais revenons à Phare : Voilà ce que le programme du festival en dit :

Tout au long de leur histoire, les humains ont érigé des structures verticales permettant de diffuser de l’information. Phares, beffrois, minarets, antennes relais pour la radio et la télévision…
Phare est une balise qui interroge l’espace et le temps. C’est une performance, la musique, la lumière et les mouvements de l’installation sont « joués » en direct.

Concrètement, on parle de mégaphones dressés sur un mât, qui se mettent à tourner de plus en plus vite, en émettant un son de plus en plus strident : passant de 1 à 9.2 sur l’échelle de Richter qui crie après s’être coincé une couille dans la braguette.

Au delà d’être une balise qui interroge sur l’art et les connards, c’est avant tout très énervant et la performance tient plus dans la capacité de nos oreilles à subir un truc vide et bruyant. Cela dit, Britney Spears a bien vendu des disques, alors bon…

A part l’art contemporain, il y avait des trucs chouettes à la Cité. Mais je ne les ai pas vus. Non, j’ai vu la fin de “METAMORFOSE”, jeudi soir et malgré moi. Je vous explique : J’étais tranquillement assis sur les escaliers de la place du Château, une bière à la main, en train de parler fort à ma cousine, au milieux de gens qui parlaient fort. C’est alors qu’une très gentille Staff est venue nous dire de parler moins fort “parce que vous comprenez, il y a le spectacle à côté.

Nous avons poliment dit “oui désolé”, respectant notre éducation bourgeoise et la jeune Staff. Piqués dans notre curiosité et un peu dans notre fierté (”Vas-y TOI parle moins fort. Parce que vous comprenez, c’est TA SOEUR le spectacle à côté.” Nous disions-nous en chuchotant – oh ce que j’aurais voulu être un bougre dans une autre vie!) nous sommes tout de même allé voir de quoi il en retournait.

Sur scène, une dame était debout et gonflait un ballon de baudruche blanc.

Elle a commencé à le gonfler.

En soufflant dedans.

Encore.

Et encore.

Et et encore encore.

Mais quel souffle” devez-vous être en train de vous dire. Oui quel souffle.

Elle gonfle encore.

Allez, encore un peu pour la route.*

A ce moment-là, j’ai pensé exactement comme vous, qui venez de lire les lignes précédentes et qui allez fermer cet article : “C’est chiant, je vais partir.” Avant d’avoir pu faire un pas, la dame a “craché” son ballon blanc, qui s’est dégonflé || PflrProutPflrProutPflrProutPflr (je fais super bien le bruit du ballon qui se dégonfle.) ||

Le public s’est levé et a applaudi.

(Je vous laisse avec ça, en espérant avoir pu vous faire sentir dans le même état de désarroi que moi.)

* : Et encore une dernière gonflée.