de Benjamin Décosterd, (initialement) pour se lever à 8h20

Catégorie : Quotidien Page 11 of 21

Le salon de Phanee de Pool

Oui, encore un post de blog en retard. Que voulez-vous, quand on se réveille à 8h mais que l’extérieur de la couverture semble aussi froid que le cœur de Vladimir Poutine ou qu’un discours d’Anne-Catherine Lyon, difficile de sortir du lit.

Non, ça donne juste envie de prendre son plaid kangourou (oui, j’ai ce genre de choses chez moi, et 70 ans dans ma tête), de demander Netflix en mariage et de s’allonger sur le canapé : Aaaaah, qu’est-ce qu’on est bien, là !

Une réflexion que je me suis aussi faite vendredi soir, à la Datcha. Et pour cause: c’était là que Phanee de Pool jouait son premier concert lausannois.

Phanee de Pool que j’ai rencontrée chez Fred Valet sous le nom de Fanny Diercksen, juste avant qu’elle ne squatte absolument tous les médias romands pour la sortie fracassante de son premier album. Phanee de Pool qui a réussi à me faire écouter un Premier rendez-vous en entier. Phanee de Pool qui sera à Paléo ou alors je n’y comprends plus rien (déjà que pour Black M, j’ai dû faire un effort). Phanee de Pool qui est une artiste qui arrive à chanter des images.

Mesdames et Messieurs : rembobinez tout ce que vous êtes en train de faire et écoutez !

 

Comme toutes celles et ceux que la vie n’a pas rangé dans la bonne case pendant trop longtemps et qui retrouvent la liberté de faire ce pourquoi tout cela a un sens, elle sonne comme une évidence. Voir une personne se rencontrer elle-même a quelque chose de vraiment fascinant. Phanee respire le ouf de soulagement des bonnes nouvelles, le enfin des débuts de vacances, le pourquoi pas des premières amours.

Oui, vendredi à la Datcha, j’ai eu cette impression d’assister au début de quelque chose. Malgré une acoustique peu propice à la douceur d’un texte et même avec un ingénieur son/J’aurais dû rester journaliste/lumière/communication/où est ce putain d’interrupteur formé de manière autodidacte sur le tas, tout semblait possible. Et on était bien.

Une guitare, une loop station, un pad, deux micros : le bonheur est dans les choses simple. Une simplicité à l’image de Fanny qui ne sait pas encore que Phanee ira très loin. A tel point qu’elle se surprend des applaudissements. Même si se faire demander un bis avant la fin de la setlist n’est pas chose commune, ce doit être que – assis et spectateur – le public prend des claques artistiques et tente de les rendre comme il peut.

Non, Phanee n’a pas conscience que son univers la dépasse et nous emmène avec elle. Surtout lorsque – contente de l’accueil fait à son troisième morceau – elle déclare : ”Je devrais vous emmener à la maison après.” A force de jouer ses chansons et de chanter ses mots, la Datcha est devenue son salon et tout le monde se délecte d’y trouver des miettes sur le canapé, mais elle ne s’en doute pas. Elle craint les imprécisions, mais rebondit avec tant de facilité (un air gêné, puis une vanne) que la faute n’en est plus une.

Fanny Diercksen n’est plus la flic-chanteuse, c’est une artiste. Le genre de celles qui peuvent aller partout, dans le drôle, le triste, la douceur, le grave (quelle voix, lorsqu’elle y met de la puissance !) Bref, le genre que l’on adore écouter pour oublier les lundis matins pluvieux.

Ajoutez un titre non-clivant

A mon grand étonnement, certaines personnes n’apprécient pas ce blog. Je l’ai découvert dernièrement, grâce à quelques commentaires fleuris qui font décidément la magie d’internet.

Quelle surprise, pour moi qui m’étais habitué à des louanges sur le récit de soirées bobos. Et bien visiblement, il faut croire que certaines de mes formules plus récentes étaient aussi déplacées que des Portoricains avant un ouragan.

Il faut dire que le sujet était épineux et qu’il y avait autant de risque de happy ending que pendant un massage dans un fauteuil électrique ou que dans une vidéo de fail qui commence comme ça :

La fin ne va pas vous surprendre

  

Et puis, étant prêt à dormir dehors pour que l’on me reconnaisse dans la rue, je crois que déplaire est un retour de bâton mérité. Me faire traiter de “petit crétin” avec des intentions malveillantes – pour une tournure lue de trop près (c’est quand on manque de recul) – un peu moins.

Forcément, j’étais sous le choc. Je sais rire de moi (la preuve, je me trouve très drôle), mais là, ça allait un peu loin. Samedi, j’ai donc demandé en urgence à une amie – Christiane Fictive – de boire un café avec moi pour savoir quoi faire.

Après avoir entendu mes mésaventures, elle s’est raclée la gorge, et elle a dit :

– Mais enfin Benjamin, c’est pas prudent de sortir des phrases comme ça… Surtout avec des idées aussi courtes. Alors, je ne dis pas que c’est de ta faute, mais bon. Faut être un peu lucide. Tu sais que c’est dangereux internet, avec tous ces commentaires haineux. Et, toi, tu te pavanes avec ton blog. T’as déjà eu de la chance de pas t’en être pris une après l’article chez Fred Valet, tu vas pas te plaindre sur ce coup.

– Ok, mais je fais quoi ? Je réponds pas ?

– Ben non. Ça ne va que faire empirer les choses. Allez mon p’tit gars ça va aller. Au fait, tu ferais pas un article sur moi ?

Je suis rentré chez moi avec un léger sentiment d’injustice. Oui, parce que soyons d’accord : il y a bieeeen plus grave que de se faire insulter sur internet pour un malentendu.

Non, ce qui était plus fort, c’est l’envie de répondre. Je bouillonnais d’idées de vannes à faire au 5ème degré pour poursuivre l’expérience. Parce que derrière un écran, je suis un obsédé provoctuel : Parfois, je fantasme de construire une fourmilière autour de mon pied, rien que pour pouvoir mettre un coup dedans ; j’ai envie de faire un feu sous mes bouteilles d’huile uniquement pour l’éteindre avec de l’eau (ne faites pas ça chez vous, surtout si vous tenez à votre appartement et à vos sourcils. Parce que finir SDF avec une tête de con, ce n’est pas l’idéal.)

Ça, c’était samedi, et me voilà à tête reposée cet après-midi. Je retire une leçon de cette histoire :

Ecrire des articles de blog en essayant d’éviter de froisser n’importe quel malentendu, c’est assez chiant. Certes, il ne faut pas blesser pour faire mal, mais plutôt se piquer pour jouer, tout en restant subversivement correct. Pour celles et ceux qui ne l’auraient pas compris, c’est ce que j’essaie de faire (#JeanClaudeExplicite1erDegré).

Je suis aussi convaincu que l’humour existe, même quand on a des idéaux et que l’on milite pour ceux-ci. L’empathie et le calme font du bien (je l’ai appris en écrivant cet article) tout autant que s’énerver peut énerver, voire même décourager celles et ceux qui soutenaient nos idéaux.

Tout comme je suis sûr que le concept d’égalité entre violets et bleus ; mouches et pucerons ; fétichistes de pied et amateurs de vidéos amateurs ; gluten et friperies ne peut devenir concret qu’à force d’essayer de vivre ensemble.

Oui, c’est chiant de dire que le bien c’est bien, d’écrire sur la pointe des doigts, d’hésiter à mettre des alarmes *** ATTENTION deuxième degré ***, de se retenir de faire des vannes, de s’inventer une amie au nom nul pour montrer que tout ceci est faux, ou encore d’avoir l’impression que la fin de son texte ressemble à une fiche de lecture justificative.

Désolé donc d’être ennuyeux, promis demain j’arrête et je reviens mettre des cailloux dans vos chaussures. Mais aujourd’hui, j’arrive en paix et j’espère ne pas repartir la queue entre les jambes.

Ah, et sinon rien à voir avec le sujet, mais je suis retombé sur cette vidéo et j’ai ri :

6′000 lecteurs

Depuis le 3 juillet, et l’arrivée du traffic mobile dans l’Analytics de ce blog, vous êtes assez nombreux. A grands coups de guests racoleurs (cliquez, il y a une photo de meuf et elle a failli mourir), d’articles chocs (genre une photo de mon chat) et de scoops (la pluie ça mouille, surtout au Paléo), nous arrivons à un chiffre tout à fait honorable de 6′021 utilisateurs.

Alors bon, les plus attentifs noteront que 6% de ces sessions sont nulles, et puis, il y en a qui comptent double, lisant parfois ces articles sur leur mobile, puis depuis un ordinateur. Finalement, vous devez vous en foutre pas mal. Mais tout de même, un peu d’autosatisfaction ne fait jamais de mal, surtout à moi qui me suis retenu de liker certains de mes posts tellement ils étaient bons.

Si on s’en fout, alors pourquoi en parler ? Et bien simplement pour vous dire merci, surtout à ceux d’entre vous que je ne connais pas (jusqu’à preuve du contraire, je n’ai pas 6′021 potes, ce qui est dommage à quelques semaines de mon anniversaire).

Oui, cher lecteur inconnu, merci. Tu n’es pas mon ami. Pas encore. Ce n’est peut-être que la première fois que tu me lis, et je prie pour que ce ne soit pas la dernière. Ici, j’essaie de faire sourire (surtout), mais avant ça, je voudrais t’apprivoiser, apprendre à te connaître. On ne va pas faire la ligne de coeur non plus, mais je crois qu’il faut que je sache un peu ce que tu vis pour être pertinent.

Je sais que tu es – majoritairement – un homme entre 25 et 34 ans. Ce qui est assez vague, puisqu’entre ces âges, la vie change énormément. Par exemple, avant trente ans, si tu causes beaucoup, c’est parce que tu crois que tu as des choses à dire. Après trente ans, c’est que tu meubles pour cacher tes névroses. Mais revenons à toi, cher lecteur. Tes plus grands centres d’intérêts sont :

  1. Sports/Team Sports/Soccer (7.8%)
  2. News/Sports News (6.8%)
  3. Arts & Entertainment/Celebrities & Entertainment News (4.6%)

Serais-tu un beauf simplet de 25 ans ? Je n’en sais rien.

Même si je ne me sens pas emprunt d’une mission divine envers toi (genre parler de foot et de célébrités), ça serait sympa que je ne sois pas juste le sale jeune qui dit des bêtises sur un blog de sale jeune. Oui, parce que je n’ai pas encore 25 ans et encore moins 34. Quoiqu’il en soit, j’espère que chaque jour tu ne seras plus tout à fait le même après m’avoir lu. Il y aura des ratés, je ne suis pas toujours rigoureux. Comme toi d’ailleurs qui culpabilise sûrement de n’avoir pas encore lu Proust (ou checké les dernières rumeurs du tournage de Fast & Furious 19) alors qu’il y a eu tant de longs dimanche pluvieux jusqu’à maintenant.

A demain, cher lecteur.

 A nous deux, chère lectrice inconnue. Les mecs sont partis, nous voilà seuls. Oui j’utilise l’italique parce les lettres inclinées poussent certainement aux penchants pour les jolis mots et pour ceux qui les écrivent.

Donc, chère lectrice, merci. Tu n’es pas mon amie. Pas encore. Et je dois dire que je n’ai pas forcément envie que tu le deviennes. Non, j’aimerais surtout que tes yeux couleur Facebook (ou brun caca, je ne suis pas difficile) trouvent que ce texte est joli. On ne va pas se draguer non plus, mais je crois qu’il faut que je sache un peu ce que tu vis pour être pertinent.

Je sais que tu es majoritaire sur ce blog (57%) et c’est déjà une bonne nouvelle pour le féminisme et mon ego. Tu as aussi entre 25 et 34 ans, ce qui est très vague, puisque tout change durant cette période de la vie. Par exemple, avant trente ans, des mecs faussement intéressants te draguent. Après trente ans, ce sont des névrosés. Mais revenons à toi, chère lectrice. Tes plus grands centres d’intérêts sont :

  1. Arts & Entertainment/Celebrities & Entertainment News (7.8%)
  2. Reference/General Reference/Dictionaries & Encyclopedias (3.4%)
  3. Arts & Entertainment/TV & Video/Online Video (3.2%)

Serais-tu chiante, mais plus cultivée que moi ? Je n’en sais rien.

Même si je ne me sens pas emprunt d’une mission divine envers toi (genre parler de dictionnaire). Ce serait sympa je ne sois pas juste le sale jeune qui fait parfois des blagues relou sur un blog de sale jeune. On pourrait par exemple s’asseoir sur un banc, au coucher du soleil, et parler références et encyclopédies avant que tu tires mon doigt et prout.

Non, chère lectrice ne pars. Promis, j’arrête les blagues relou. Quoiqu’il en soit, j’espère que chaque jour tu ne seras plus tout à fait la même après m’avoir lu. Il y aura des ratés, je ne suis pas toujours rigoureux. Comme toi d’ailleurs qui culpabilise sûrement de n’avoir pas encore lu Proust (ou regardé le chapitre des N du Petit Robert) alors qu’il y a eu tant de longs dimanche pluvieux jusqu’à maintenant.

A demain, chère lectrice.


Ci-dessous, un clin d’œil de mon chat qui vous remercie aussi :

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