Une grande histoire c’est :
- Un début (équilibre fragile, malaise, sensation de décalage par rapport à son entourage) : par exemple, le loser qui n’arrive pas à démarrer sa journée et qui ouvre un blog pour changer sa vie (quel loser !)
- Un milieu (merde, embrouilles, Oskar Freysinger et foutoir) : le loser lutte face à ses démons – et son radio réveil – afin de transformer sa part d’ombre en lumière universelle et devenir un véritable héros.
- Une fin (Happy Ending, amour universel, Jean-Marc Richard et nouvel équilibre) : ayant compris qu’il fallait vivre avec son réveil plutôt que de le combattre, le blogueur est élu président du monde.
Le début de notre aventure vous a été présenté hier à 9h20, dans un article pas folichon (qui, avec ses 49 likes, devient l’article le plus surcoté de l’histoire du web romand depuis la galerie de photo de l’illustré : Les 20 plus belles chattes de Suisse. NE CLIQUEZ PAS, c’est vraiment des chats). Bref, après ce début pas ouf du tout, les premiers doutes sont apparus. C’était moins de trois heures plus tard, au moment où j’ai renoncé au montage de la vidéo prévue ce matin.
Scandale, tromperie et putaclick de bas étage : enquête sur cette première fausse annonce.
En effet, j’ai eu envie de vous parler du prochain spectacle de nos Vincent 26Minutes et Vincent 120secondes. La thématique de l’argent ne me semblant pas choisie au hasard, tant les deux compères semblent de plus en plus aimer la thune.
Pour illustrer mon propos, je comptais isoler certaines questions de leurs Entretiens de la rédaction. Parce qu’ils y parlent souvent de ce que gagnent leurs invités. Du moins c’est ce que je croyais.
Mais, en visionnant les dernières émissions, je me suis rendu compte que ce n’était pas tant le cas que cela, et que les deux compères – au lit, plus proches des 120 secondes que des 26 minutes, selon leurs meufs – restaient très pertinents.
Aux oubliettes la vidéo scandale donc. J’en arrive à la conclusion que si personne ne touche aux Veilloll c’est qu’il y a bien une raison : le talent.
Mais si les premiers doutes se limitaient à l’abandon d’une vidéo, il n’y aurait pas de quoi fouetter une des plus belles chattes de Suisse (C’est tenant mais c’est le même lien et donc toujours des animaux).
Pourquoi les premiers doutes, alors ?
Posts planifiés, interview d’une plante et “ouvre une chaîne youtube” : rencontre avec un colocataire hors du commun.
12h30 : réveil de mon colocataire. Il arrive dans notre cuisine (l’antichambre de ce blog) le slip fier et le regard encore à moitié endormi de l’homme qui sait que son salut passera par l’ouverture du frigo, le premier geste “matinal” salvateur :
– J’ai pas lu ton truc encore. Mais bon, de toute manière tu vas les écrire le soir tes articles et les poster le matin.
Puis, il part au salon. Me laissant face à mon ordinateur et mon absence de sujet. Il revient avec Thomas Wiesel, notre plante (Le baptême de cette dernière aurait mérité un post de blog si l’histoire n’avait pas été complètement nulle et imbibée par une pendaison de crémaillère). Le voyant mettre Thomas Wiesel dans l’évier pour lui donner de l’eau (n’oubliez jamais d’arroser votre humoriste, surtout si c’est une plante), je lui lance :
– Je pourrais faire un interview de notre plante, comme si c’était vraiment Thomas.
La première idée de merde du projet était née.
Si c’était pour commencer à parler à ma plante 3h seulement après le premier article, il ne me restait qu’à fermer ce site et retourner me coucher. N’ayant nullement conscience du doute qui s’installait en moi, il me répond :
– Fais une chaîne Youtube.
Et voilà ce qui me motive à continuer. NE PAS FAIRE DE CHAÎNE YOUTUBE. Non, l’activité de Youtuber n’est pas la réponse à tous nos problèmes, que ce soit de l’herpès, un évier bouché ou un strabisme divergent.
Donc les copains, ensemble, on va prouver qu’il est encore possible de produire du contenu sympa, ailleurs que dans un vlog de voyage ou une infographie sur les “10 mesures qu’Emmanuel Macron prendra pour installer ses meubles à l’Elysée. La distance canapé-télé va vous surprendre.”
Attrapons nos voyelles, saisissons nos adverbes. Et révoltons-nous contre ceux qui voudraient nous faire croire que si tu n’as pas une chaîne Youtube qui parle de Rolex, tu as raté ta vie. Résistons camarade. Par exemple en lisant le blog de Pollux Lesiak. Continuons aussi à suivre celui-ci assidument (on ne sait jamais). En bref, essayons d’amener un peu de contenu au rien.
A demain.
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