On a appris cette semaine que Pixar avait introduit son premier personnage lesbien dans un de ses films.
Mais dans ce genre d’actualité, de toute façon, ce n’est pas l’annonce qui est la plus passionnante. Ce sont les commentaires. MAIS LE VIDE INTERSIDÉRAL. Ah mais ça donne plus le vertige que de regarder une star de télé-réalité dans les yeux. Allez, faut juste pas regarder en bas :



Et on finira sur un magnifique et désormais bien connu :

Même si nous sommes d’accord que l’homosexualité n’est pas comme le hand spinner, nous sommes en droit de nous poser la question du but recherché par Pixar. Volonté de « représenter le monde moderne » ? Coup marketing ? Est-ce qu’ils font ce qu’ils veulent et à la limite on s’en fout ? A toutes ces questions, on serait tenté de répondre « oui ».
Même si moi, ça me choque que des gens puissent penser d’abord à la communication, au marketing et à gagner leur vie avec l’art, avant de penser à la beauté de faire quelque chose d’engagé et personnel pour « interpeller sur la sexualisation des gendarmes couchés et leur représentation dans l’espace public, où quand l’urbanisme devient métaphysique et rencontre l’érotisme. En gros, la rue nous baise-t-elle, ou est-ce l’inverse ? »
Non, vraiment, moi ça me choque ce cynisme commercial qui consiste à « être dans l’époque ». Allez, pour se remettre, une photo de chat (dont les dimensions n’ont pas du tout été calculée au pixel près pour faire un bon aperçu d’article) :

Et puis de toute manière, la vie privée des héroïnes et des héros de films nous intéresse-t-elle vraiment ? Jack, il aurait voulu niquer le capitaine du Titanic, plutôt que Rose, qu’est-ce que ça aurait changé ? Bon oui, d’accord toute l’histoire. Mais le personnage, il reste le même. Et il baise qui il veut.
Même nous, sur le prix du pop-corn et du billet parce que bientôt, en plus des lunettes, il faudra une combinaison sensorielle, un parapluie et de la crème solaire pour aller au cinéma (suivant le film, il pleut aussi dedans maintenant, ça ne m’étonnerait pas qu’ils ajoutent des UV bientôt.).
Et vraiment s’il y en a que ça choque. Si vraiment il y a des gens – en 2020 – qui pensent que leurs enfants peuvent « devenir lesbienne » à cause d’un film, l’héroïne en question est une licorne cyclope dans une histoire où les héros sont des elfes. Il y a assez d’éléments pour que ces enfants puissent rester dans le monde merveilleux dépeint par leurs parents, celui où les personnes homosexuelles n’existent qu’au pied des arcs-en-ciel magiques, mais « EN TOUT CAS PAS DANS NOTRE FAMILLE, MAÉVA. C’EST QUE LES CHINOIS QUI BOUFFENT DES CHATTES. ET D’AILLEURS ÇA DONNE LE CORONAVIRUS. »

Je vous mets la photo du personnage (secondaire, faut pas déconner non plus). Comme ça vous l’avez vu. Parce qu’entre nous le film a pas l’air dingue. Vivement que la diversité s’invite aussi dans les scénarios : là, ce sont deux enfants qui apprennent à dompter la magie, ce pouvoir oublié (au hasard, métaphore de l’émerveillement enfantin dans un monde moderne où les gens ne rêvent plus, SANS BLAGUE ?!) mais ressuscité par une lettre posthume de leur père (qu’ils n’ont évidemment jamais connu) qui veut – grâce à la magie – être ramené à la vie pendant 24h, pour voir ce que ses progénitures sont devenues (métaphore du fait que, comme le disent si bien les influenceurs lifestyle/coaches de vie/habitués de l’ORP : « si vous croivez dans vos rêves, vous puissiez dans la vie!!! »)
Bref, si la question des stéréotypes dans les dessins animés vous intéresse plus qu’en lisant un post de blog de mâle-blanc-hétéronormé-et qui a les moyens d’acheter du bio, je vous conseille l’excellente émission de « Tribu » sur le sujet. On y apprend plein de choses, notamment qu’il y a un sociologue qui est payé pour regarder des dessins animés.
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