Perpétuant la grande tradition des dimanches soirs vraiment pas ouf, l’équipe de Suisse s’est qualifiée en faisant un match NUL, NON MAIS C’EST PAS POSSIBLE DE JOUER SI MAL !

J’ai regardé le match et ça m’a sacrément fait déculpabiliser de parfois perdre mon temps sur internet, à regarder des vidéos débiles. Là, on a clairement assisté à 1h30 de fail : dans le genre “agent double” les passes de la Nati étaient aussi efficaces qu’un espion suisse en Allemagne, alors qu’en attaque le seul Breel qui a semblé en mesure de faire la différence n’a eu que trois minutes pour le montrer. Parce que compter sur Zuber et Seferovic à la conclusion des mouvements offensifs, c’est aussi ambitieux que d’essayer de planter un clou avec son téton.

L’attaque suisse : “Je crois que je vais conclure.”

  

Pourtant, les joueurs savaient que c’était LE rendez-vous à ne pas rater, comme contre le Portugal il y a un mois. Les Suisses portaient même le maillot “home”dessiné pour la prochaine coupe du monde. Enfin, ils étaient 10 à le porter, Mehmedi était occupé à présenter le troisième maillot, qui (in)visiblement sera transparent.

Ah, on s’est fait chier. Puis, on s’est fait peur. A un moment, on a même eu envie de reconsidérer notre avis sur NoBillag, puis Rodriguez nous a sauvé, et nous voilà qualifiés pour la Russie. Y a pas à dire, ça donne envie d’y aller.

D’autant plus que Petkovic l’a dit après le match : “Je ne me fixe aucune limite.” Le gars est un MA-LA-DE. Il fait d’ailleurs bien de le préciser. Bon, il a raison, si on enlève : les équipes plus fortes que la Hongrie, les matchs à enjeux, les délais à respecter pour convoquer des joueurs, la moitié de l’effectif et un des deux pieds gauches de Seferovic, il y a en effet de grandes chances pour que personne ne puisse arrêter la Nati (à part éventuellement le premier tour).

Seferovic très content après sa troisième occasion du match.

  

Alors qu’elle devait être LA news de ce dimanche, la qualification a été éclipsée par la détention de deux journalistes de la RTS à Abu Dhabi. Les pauvres ont été relâchés juste à temps pour voir le match… Dans le genre double peine, on avait pas fait mieux depuis le cerveau ET l’accent de Ludovic Magnin.

Bon, on se plaint, mais c’est quand même bien cette qualification. Hier soir, en voyant les joueurs faire la fête sur le terrain (et Seferovic pleurer dans son manteau, lol) j’avais le même regard bienveillant que mes camarades de classe quand mes potes et moi avions fait un travail de groupe pourri mais que ça avait passé.

Et puis, on aura une bonne excuse pour s’enflammer ou se plaindre l’été prochain, regarder des pubs suisses sur la bière et le pizza burger (”parce qu’aucune pub de produits pour hommes ne commence pas de manière aussi lourde qu’une blague de cul”), se taper “la symphonie pour klaxons en sol majeur, composée par le Portugais Paolo Bruyanto, et interprété sur la magique Place St-François de Lausanne”, ou encore entendre dire mon père que c’est l’Allemagne qui va gagner.

En fait ce sera sympa cette coupe du monde.