Pour rivaliser avec les superbes Unes de la presse mondiale et rendre hommage à Federer, le post de 9h20 a travaillé d’arrache-pied. La preuve :

Mais quel match, quelle grâce, quelle aura ! Federer est une légende vivante du tennis. Et en plus de cela, il est beau, riche et célèbre :

– Marié et père modèle?
– Oui. Il y en a un peu plus, je vous le mets quand même.

Et qu’est-ce que c’est romantique. Regardez un match du Maestro et vous aurez envie de parler comme un recueil de poésie. Il fouette la balle tout en caressant la perfection : à portée d’yeux, mais hors du temps, si loin dans notre écran, et si beau et bon, que l’on croirait presque qu’il n’existe qu’à la télévision.

Et puis, il ne vieillit pas. Alors que la ménagère de plus de 50 ans se ruine en crèmes et chirurgie esthétique pour cacher son âge, Roger – lui – s’est mis, ces dernières années, à jouer plus offensif. Pas besoin de liftings quand on maîtrise le service-volée. Même quand on le dit sur le déclin et fini parce qu’il s’arrête quelques mois, il revient plus fort.

Hier, Federer semblait plus jeune (avec ses jambes de 35 ans) que Marin Cilic et ses vieilles ampoules aux pieds. Acheter les droits de Wimbledon et devoir diffuser Retour vers le Futur, il y a de quoi être déçu du côté de la RTS.

C’est bien la preuve qu’un tel niveau de perfection engendre toujours de la frustration. Du côté des autres joueurs de tennis, qui fantasment sur google :

Mais aussi pour les fans, qui n’ont pas vraiment assisté à un match à suspense. Raison pour laquelle je suis resté devant ma télé le temps de la cérémonie de remise de la coupe. Qu’est-ce qu’il ne nous fera pas faire ce Federer.

Pour continuer à regarder du sport, j’ai zappé sur le cyclisme, qui a été inventé par quelqu’un qui n’a pas la même définition de “spectaculaire” que moi. Et là, ça a été le choc des cultures.

Après Wimbledon et ses joueurs en blanc, son silence entre les points, sa classe so british, Kate et William dans les tribunes, il y a de quoi filer un AVC à son raffinement en regardant le Tour de France et ses verres de petit jaune, ses caravanes multicolores, son côté tellement France profonde, Dédé au bord de la route.

J’ai sérieusement vu 3 culs (ou 6 fesses si l’on est poli) en 10 minutes d’étapes, sans parler de ceux des coureurs. Décidément, le pastis est une boisson incroyable.

Tout ce bruit et ces gens qui se fatiguaient, ça m’a donné sommeil. Je me suis endormi. A mon réveil, ce n’était toujours pas fini. Le groupe ketchup-mayo jaune était toujours en retard de 6 minutes sur les échappés de Bochuz, eux-mêmes en retard de 45 secondes sur le premier.

Je me suis quand même dit que les gens qui se dépensaient autant le dimanche étaient soit courageux, soit fous, mais surtout culpabilisants. Je suis donc parti faire un peu de triathlon, l’Ironman n’a qu’à bien se tenir, parce que j’ai :

  • Pris une douche et fait quelques trajets entre mon canapé et ma cuisine.
  • Fait un aller-retour à pied jusqu’à l’épicerie de mon quartier pour constater qu’elle était fermée.
  • Enfourché mon scooter pour descendre jusqu’à une autre épicerie (j’avais la flemme de remonter).

J’étais fatigué, mais j’ai encore réussi à disputer 4 matchs de FIFA 2017 contre mon colocataire. C’est vous dire si j’ai des courbatures au poil dans la main.

A demain !