J’en ai ma claque de recommencer pour la troisième fois le début de cet article. J’étais content d’avoir pu remonter à vélo sans tomber, et voilà que j’en arrive à me dire qu’il me faudrait des petites roulettes.

Faut-il vous remercier pour vos adorables retours d’hier ? Ou faut-il tracer et rentrer dans le sujet ? Au fond, ne seraient-ce pas ces petites digressions – en marge d’un propos central plutôt banal – qui font le charme d’une plume qu’on pourrait qualifier de « lisible » (le matin, si l’on a les yeux collés et que la seule alternative est un exemplaire du 20 Minutes posé sur le siège d’à côté, dans ce train/métro/bus qui nous traîne de force vers une journée de travail subie, avant l’afterwork libérateur du jeudi qui nous rappelle que la vie n’est qu’un enchaînement de contraintes sobres entre deux ivresses) ?
Peut-être.

Soit. Aujourd’hui, parlons-peu mais parlons bien. En remontant dans les archives cet site, à la recherche de ce que l’on pourrait appeler vulgairement « une ligne éditoriale », je me suis rendu compte qu’il manquait une pierre à ce mausolée 2.0 érigé en hommage à mon ego d’auteur, à savoir ce livre :

Si mon nom n’apparait pas dessus, c’est parce que j’ai été une sorte d’espion littéraire, travaillant sous (la) couverture (du livre, donc. Lol. Désolé.)
D’après ma copine, il s’agit d’un ouvrage qui mériterait le Goncourt, alors que La Tribune de Genève relève, plus sobrement, que l’on rit souvent au fil des pages.

En gros ça parle d’écologie de manière décomplexée et égoïste. Les incohérences de l’Humain (avec un grand H mais des petites convictions) y sont présentées de manière tellement cohérente que l’on découvre – à la dernière page – que le livre a été imprimé en République Tchèque. Avant ce cliffhanger, l’intrigue est digne d’une recette de Migros Magazine, les personnages sont aussi complexes que dans un Dicker et il y a même des illustrations en grand, comme dans un Oui-Oui. Du coup ça se lit vite, et c’est sympa.

Les punchlines, elles, semblent venir d’un son de PNL, avec des phrases comme : « Et croyez-moi, si un jour j’ai un enfant, j’ai de bons espoirs qu’il soit assez brillant pour trouver une solution à l’urgence climatique, juste avant de résoudre le conflit israélo-palestinien et le litige entre ceux qui disent le et ceux qui disent la Nutella. Nutella qui ne contiendra plus d’huile de palme grâce à ma progéniture (souvenez-vous, il y a quatre lignes il a réparé le climat).« 
Ou encore : « Retrouvez ici toutes les études ou sources mentionnées dans le livre, classées par chapitre et par ordre d’apparition« 

Ce livre convient aussi bien à des PLR (puisqu’il parle d’argent) qu’à des écolos convaincus et adeptes de la décroissance (puisque la couverture est verte puisqu’il parle d’écologie). À ceux qui l’auront aimé, vous pourrez dire que j’ai été le sparring-partner de Jonas pour l’écriture. À ceux qui l’auront détesté, vous pourrez le dire que je n’ai que signé l’épilogue. Si jamais, c’est là.

Voilà, je ne suis pas très bon vendeur, mais comme ça ce blog est enfin à jour, on va pouvoir reprendre. Parce que croyez-moi, cette année 2020 s’annonce super :