Drame, horreur et mazette, non c’est pas vrai ?! Je suis en train de tomber malade. Enfin je crois.

Oui parce que je vais continuer à faire comme toujours dans ces cas-là : m’abstenir de vérifier. Si c’est pour finir cancéreux en fin de vie après une visite sur doctissimo, ou endetté après un simple passage à la pharmacie en commençant par “je me sens pas très bien” et en sortant avec assez de médicaments pour rivaliser avec Lance Armstrong, ça n’en vaut pas la peine.

Non, je me fie aux symptômes : courbatures inattendues et crises de toux durant lesquelles je ressemble à Michel Zendali après une chronique réac’ de Suzette Sandoz. Je ne compte même pas l’irritabilité et l’absence de motivation à travailler : ça, c’est parce que je suis un enfoiré qui a la flemme. Malgré ces signes de petite crève pas gênante*, j’ai des doutes : un indépendant malade c’est comme un comédien qui n’est pas serveur en même temps, on sait que ça peut exister, mais il y a de sérieux doutes.

Alors que faire quand on est dans cet état mais qu’il faut travailler ? On continue et on mise sur la manière la plus efficace d’expulser ses microbes. Comme avec le soleil, les températures, l’actualité qui est déprimante, l’avenir de la presse, les enfants qui font du bruit dans le métro, le manque de places assises dans le train, le prix des assurances maladies et les gens qui sont jamais contents, le meilleur moyen d’aller mieux est de s’en plaindre.

Décidément la nature humaine est beaucoup moins complexe dès que l’on a un bouc émissaire à nos gênes du quotidien. Je vous laisse, je vais trainer mes courbatures jusqu’aux derniers trucs à faire cette semaine.

* : Chers assureurs maladies chez qui je vais bientôt signer parce que vous êtes moins chers que les autres, sachez que ce n’est rien de grave et que – comme tout ce qui est sur ce blog – cet article est largement romancé. D’ailleurs, ne lisez pas les autres posts. Cela vous donnerait des mauvaises infos sur mon hygiène de vie et ma santé mentale. Bisous.