On m’arrache le crâne, ON ECORCHE ma tête. Un bruit strident rythme les coups de mon visage sur le sol. Je n’ai pas le temps d’apercevoir mon bourreau, je ne vois que le béton foncer à toute vitesse sur ma tronche, puis s’éloigner. Et revenir encore plus rapidement. Un jugement final qui arrive en pleine gueule, pas si injuste pour quelqu’un comme moi.

Je ferme quand même les yeux, pour ne pas voir mon sang qui, bientôt, repeindra le sol. Le bruit strident doit être celui du cri d’effroi de ma famille qui assiste, impuissante, à mon agression. Je ne veux pas les voir non plus, ils doivent être plus terrassés que le Deck du Baron Tavernier (très jolie vue). Je referme les yeux.

Cette fois c’est la fin, cher lecteur. Ça y est, ma tête se fend en deux. Quel dommage de finir comme ça, en montrant au monde que je n’ai rien dans le crâne.

Je suis mort. 

Enfin, je crois.

Mon agresseur semble parti, mais le bruit strident continue, toujours aussi régulier. Je n’ose pas regarder l’étendue des dégâts. Moi qui comptait sur ma grande gueule acceptable pour finir auteur surcoté, ce qui vient d’arriver à mon visage est un drame. Bon allez, juste un œil. Le soleil brille à travers la fenêtre. Le bitume a été remplacé par mon coussin. J’ouvre l’autre oeil et fais taire mon réveil.

Cette intro romancée pour vous dire que je n’aime pas trop quand mon iPhone se remet à faire du bruit en début de semaine. Déjà parce que le lundi matin en rajoute une sacrée couche après le dimanche soir, moment où ont été inventés, entre autres : la nostalgie ; le charisme de Guy Parmelin ; les sanglots longs des violons de l’automne ; l’équitation ; le nœud du pendu ; et la discographie de Black M.

Alors évidemment, là c’est un peu les vacances et ma préoccupation première est de trouver le moyen le moins fatiguant possible pour accéder à la machine à café, puis de lire le Matin Dimanche que j’ai piqué* hier soir dans la caissette en bas de chez moi.

Que voulez-vous, on est punk ou on ne l’est pas.

Et puis, il faut réfléchir au post de demain. L’anniversaire de la Suisse ne me fait ni chaud ni froid, mais un article tiède mais sur l’actualité du jour ne vaut-il pas mieux qu’un post brûlant d’atemporalité ?

On verra bien après un café chaud et les nouvelles froides d’hier. Et puis Femina, pour comprendre enfin les femmes. Sacré programme tout de même.

En fait, c’est juste mon réveil que je n’aime pas.

* Désolé, l’avenir de la presse. File-moi ton CCP et on s’arrange.